Relance du corridor paneuropéen du Danube : un pont qui unit les Européens
Bruxelles, le 27 février 2002
Loyola de Palacio, Vice-Présidente en charge des transports et de l'énergie, a signé aujourd'hui, au nom de la Commission européenne, le Protocole d'Accord du Corridor paneuropéen du Danube, en la présence des représentants de haut niveau des autres pays concernés : Allemagne, Autriche, Bulgarie, Croatie, Hongrie, Moldavie, Roumanie, Slovaquie, Ukraine, Yougoslavie. « A la veille de l'élargissement, le développement d'infrastructures paneuropéennes de transport est une des priorités de l'Union européenne » a-t-elle déclaré. « A cet égard, le Danube constitue un axe majeur, véritable colonne vertébrale qui unit pas moins de dix Etats du continent européen ». Les protocoles d'accord sur les corridors permettent aux différents Etats concernés de se consulter et coopérer pour le développement harmonieux d'axes de transport d'intérêt européen, au profit de l'ensemble des Etats. « Les conditions sont réunies pour entreprendre enfin des efforts concertés pour le développement de cette voie fluviale d'un intérêt crucial pour l'ensemble de l'Europe, dans le respect de l'environnement. Notre première priorité doit être la désobstruction du fleuve autour de Novi Sad » a annoncé Loyola de Palacio.
Le Protocole d'Accord crée une structure souple et efficace de concertation et de promotion des diverses initiatives de développement du corridor danubien et fournit un cadre de discussion des projets d'intérêt commun. Le Danube, avec le Rhin et le canal Rhin-Main-Danube, est un maillon clé de la connexion stratégique entre la Mer Noire et la Mer du Nord. Le corridor danubien revêt donc une importance particulière pour l'ensemble de l'Europe.
Le développement du corridor favorisera le prochain élargissement de l'Union, le processus de stabilisation des Balkans et le renforcement de la coopération de l'Union avec l'Europe orientale et les nouveaux états indépendants. Cet exemple de coopération régionale de grande ampleur rassemble des pays membres de l'Union, des pays candidats, des pays des Balkans et des Etats de l'ex-Union Soviétique. Dix pays ont déjà signé le Protocole d'Accord: l'Allemagne, l'Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, la République Fédérale de Yougoslavie, la Roumanie, la Bulgarie, la Moldavie et l'Ukraine.
Le dernier obstacle à franchir est le projet de désobstruction du fleuve autour de Novi Sad, financé à hauteur de € 22 millions (85% du coût total) par la Commission. Tous les contrats prévus sont signés. « Il est très important que toutes les parties impliquées honorent leurs engagements et mettent tout en œuvre pour faciliter l'achèvement des travaux comme prévu vers la fin août 2002. » a souligné Loyola de Palacio.
Le développement de cette voie navigable et du transport intermodal sur le Danube est l'une des priorités de la politique européenne des transports, développées dans le nouveau Livre Blanc : La politique européenne des transports à l'horizon 2010 : l'heure des choix. La Commission a également récemment proposé de réviser les orientations des Réseaux Transeuropéen de transport et d'éliminer le goulet d'étranglement existant en soutenant le financement d'un nouveau projet de liaison sur le Danube entre Straubing et Vilshofen. Par ailleurs, la Commission finance déjà des projets sur le Danube, dont le plus important est la construction du pont de Vidin Calafat (Bulgarie-Roumanie).
A. Caractéristiques du Corridor VII
Longueur : 2415 km
Contenu du Corridor : A part le fleuve Danube, les canaux Mer Noire Danube, Sara Danube, Thissa Danube et les branches Kilia et Suligna.
Nombres de ports fluviaux et maritimes : 44
Distance moyenne entre les ports : 55 km
Connexion avec les Corridors IV, V, IX, X
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Source : site Europa