Né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray, Boris Vian est le second fils de Paul Vian, rentier anticonformiste, et d'Yvonne Ravenez. De fragilité cardiaque dès son enfance, il fait pourtant des brillantes études, il obtient le baccalauréat latin-grec à quinze ans et le baccalauréat en philosophie et mathématiques, à dix-sept ans. Sa maladie l'empêche d'être mobilisé en 1939. Boris Vian et Michelle Léglise se marient le 3 juillet 1941. Peu de temps près la naissance de leur fils Patrick ie 12 avril 1942, Boris rentre dans l'orchestre de jazz amateur de Claude Abadie. Le 26 juin de la même année, il obtient le diplôme d'ingénieur de l'Ecole Centrale et en août il est embauché à l’Association française de normalisation (AFNOR). En 1944, son père est assassiné dans des conditions mystérieuses, événement tragique dont il a été très affecté.
En 1946, Boris publie ses «Chroniques du menteur» dans Les temps modernes, revue dirigée par Jean-Paul Sartre. Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il publie J'irai cracher sur vos tombes, roman pour lequel il sera poursuivi en justice. Dès 1947, il se consacrera entièrement aux arts et écrira des chroniques de Jazz dans Combat. En 1948, naissance de sa fille Carole et création de J'irai cracher sur vos tombes au théâtre Verlaine. En 1950, la représentation de l'Equarissage pour tous vaut à Boris la bienveillance du Collège des Pataphysiciens dont il deviendra membre. La même année, Il rencontre Ursula Kübler qu'il épousera en 1954, après son divorce avec Michelle en 1952. En 1953, représentation de son opéra Le Chevalier de neige.
En 1955, nommé directeur artistique chez Philips, il jette les bases du catalogue de Jazz. En 1959, Il tourne dans Les liaisons dangereuses de Vadim et devient directeur artistique chez Barclay. Il meurt soudainement le 23 juin à 39 ans pendant la projection du film J'irai cracher sur vos tombes au cinéma Marboeuf à Paris.
Oeuvres
Conte de fées à l'usage des moyennes personnes (1943)
Vercoquin et le plancton (1945)
J'irai cracher sur vos tombes (1946)
L'Ecume des jours (1947)
L'Herbe rouge (1950)
Elles se rendent pas compte (1950)
L'Arrache-Cœur (1953)
Je voudrais pas crever (recueil de poèmes publiés après sa mort en 1962)
http://www.alalettre.com/vian-oeuvres.php
Note sur l'antimiltarisme de Vian
Sa chanson la plus célèbre est Le Déserteur, chanson antimilitariste écrite à la fin de la guerre d'Indochine (soit le 15 février 1954), juste avant la guerre d'Algérie. Cette chanson fut interdite sur les ondes dans sa version d'origine en raison du couplet final litigieux :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je possède une arme (1)
Et que je sais tirer
Ce couplet fut tardivement remplacé par une seconde version:
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'arme
Et qu'ils pourront tirer
(1) Le texte originel de ce troisième vers demeure très discuté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Vian
