L'Encyclopédie sur la mort


Sue perdue dans Manhattan

Titre original : Sue
Long-métrage américain.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h30 min
Année de production : 1997

Réalisé par Amos Kollek
Scénario : Amos Kollek
Musique : Chico Freeman
Avec Austin Pendleton, Anna Thomson, Matthew Powers

Synopsis : Les errances d'une jeune femme seule et sans emploi qui vit a New York. Sue a quitte depuis longtemps sa province, sa famille et ses amis pour New York. Elle a perdu son emploi de secrétaire et ne peut plus payer son loyer. Attirante et sexy, elle s'en remet au hasard des rencontres inattendues d'un soir pour soulager sa solitude. Armée d'une ténacité surprenante et d'une grande dignité, elle essaie de nouer des relations d'amitié avec des femmes pour alléger son chagrin.

« C'est dans sa solitude, acculée aux rencontres, que Sue se brûle. Seule parce qu'elle ne voudrait plus souffrir ; elle ne laisse que peu d'emprise à l'Autre même si cet extérieur veut la rencontrer ; surtout quand il le veut. Presque trop fière, elle s'échappe dès qu'ils s'approchent d'elle d'un peu trop près. Fuyante, elle ne veut surtout pas qu'ils maîtrisent sa situation. Enchaînant les verres et les cigarettes, elle se tue à petit feu et s'étonne encore d'exister encore après tout ça. Elle laisse exister sa vie selon ce qu'elle ressent, ne joue pas à aller bien, même pour trouver du boulot. Sue n'est pourtant pas non plus exceptionnelle. Personne n'est épargné. Amos Kollek " vient " de la littérature. En écrivain prolixe - on lui doit trois succès de librairie et de nombreux scénarii - il accorde beaucoup d'importance au sens intime des mots, des images. Inutile d'alourdir le film d'une quelconque " preuve " confortant un savoir-faire cinématographique, l'histoire doit se dérouler simplement sous nos yeux pour qu'on s'y love confortablement. On appréciera encore qu'il ait chargé Chico Freeman de la musique du film, qui épouse parfaitement le sujet. Sue perdue dans Manhattan touchera tous ceux qui voudront bien se laisser-aller. Pourtant, gageons qu'une sensibilité féminine fera beaucoup de différences dans l'appréciation de ce film. Bref, d'enrichissantes discussions en perspective…» (Anne-Laure Bell, le 16 September 1998).

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-10