L'Encyclopédie sur la mort


Révolution française

Au sujet de la mort volontaire au dix-huitième siècle, plusieurs centaines de cas de suicide ou de tentative de suicide ont été relevés, pour la majorité à Paris, dans la Correspondance littéraire, journal du libraire parisien Georges Hardy, et surtout dans les archives judiciaires. Les suicidés sont majoritairement des hommes (de 60% à 80%) dont la moitié ont entre 30 et 50 ans, avec un fort pourcentage de célibataires. Tous les milieux sociaux sont représentés, avec une dominante populaire, comme les salariés à Paris et les paysans en Bretagne. Les moyens utilisés sont variés: pendaison — majoritaire dans les campagnes —, arme blanche, défenestration, noyade, arme à feu*, poison. Le suicide résulte de difficultés financières, d’ennuis avec la justice, de problèmes liés à la famille, au travail et à la politique. En général, il n’apparaît pas de réprobation marquée du suicide, mais plutôt de la compassion et de la curiosité.

À partir de 1770, les juges sont plus cléments à l’égard des personnes suicidaires (D. Godineau, «Approches de la mort volontaire au dix-huitième siècle», Centre de recherches historiques sur les sociétés et les cultures de l’Ouest européem (Crhisco, Université de Haute-Bretagne, Rennes 2)

 

 

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-12