Ma vie n’en finit plus de mourir
À Frans au-delà de ce Monde.
Depuis longtemps, longtemps,
Comme le temps passe…
Ma vie n’en finit plus de mourir
Chaque jour un peu plus, un peu moins,
Elle prend tout son temps depuis ton départ
Elle ne sait plus quoi dire, quoi faire,
Désemparée…
Elle n’en finit plus de mourir à petit feu,
Un petit feu qui ne veut plus s’éteindre
Comme obligé de veiller encore au grain
De son train train quotidien; tout seul,
Dans son coin.
Une année est finie qui nous a apporté
tant de souffrance à supporter
Et la souffrance continue et se prélasse
comme anguille sous roche…
toute recroquevillée en moi-même;
attendant l’année qui s’annonce
Et que tout recommence.
Comme si rien n’était arrivé…
Et que tu es présent toujours
Dans tous mes gestes, mes pensées,
Dans tous mes pas et mes chemins
Qui me conduiront quelque lendemain
Vers toi qui m’attends là-haut.
Au souvenir de la belle vie que nous avons connue ensemble;
pourquoi y -a t-il une fin?
Louise Valois-Liessens, 2008
Tiré du livret L'Impressionnaire
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Les cimetières
Des pierres qui nous parlent d’histoires inconnues
Enfouies dans le silence d’outre-tombe.
Des vies que l’on ignore ou que l’on a connues
Qui dorment désormais dans l’ombre.
Lieux, où seules règnent, la justice et la paix.
Où tous enfin égaux, sous les pierres des tombes,
Là, où chacun pour soi peut garder le secret
Du mystère d’un autre monde.
De toutes vies perdues, de toutes vies données,
Gardons le souvenir dans cet écrin de terre
Et donnons, ne serait-ce qu’une infime pensée,
Pour honorer l’esprit de ces êtres éphémères.
Paix - Justice - Égalité
Sous les pierres des tombeaux
Se cachent tous les non-dits,
Toutes les vérités.
Louise Valois-Liessens, 2001
Tiré du livret L'Impressionnaire
