L'Encyclopédie sur la mort


Le septième sceau

Ingmar Bergman (Det Sjunde Inseglet), 1956 avec Max Von Sydow (Le chevalier Antonius Blok), Gunnar Bjornstrand (Jons, son ecuyer), Bengt Ekerot (la Mort), Nils Poppe (Jof). 1h36

Le chevalier Antonius Blok revient des Croisades avec son écuyer Jons. Soudain la silhouette noire de la mort apparaît sur le bord de la mer pour appeler sa victime. Le Chevalier la défie aux échecs pour gagner du temps et découvrir le sens de la vie. Non loin de là, Jof, le bateleur (sa femme Mia, leur bébé Mikhaël et le jongleur Skat), a vu la Vierge Marie. Plus tard Blok et Jons s'arrêtent dans une église de campagne où le moine qu'interroge le chevalier n'est autre que la Mort. À un peintre qui y travaille à une danse macabre, Jons raconte sa croisade. Sortis de l'église, ils aperçoivent une jeune sorcière vouée au bûcher et, poursuivant leur route, arrivent dans un village déserté par ses habitants. La peste règne sur la contrée et, au moment où Jof fait son numéro, une procession de flagellants s'accompagne du chant du «Dies Irae».

Blok, Jons et une fille muette sauvée d'un moine renégat, rejoignent la roulotte de Jof et de Mia et connaissent un moment de paix. Dans une clairière, le bûcher est dressé. Blok interroge en vain la sorcière. La Mort lui reproche de toujours poser des questions. La partie d'échecs reprend. Blok, voyant Jof partir, détourne l'attention de la Mort, qui lui avoue ne rien savoir et n'avoir pas de secrets. Le chevalier et un petit groupe arrivent enfin au château où les attend la femme de Blok. Au matin, Jof aperçoit la Mort qui les entraîne tous sur la colline.

Le septième sceau est le dernier sceau qui permettra d'ouvrir le Livre de la révélation (Apocalypse), et de connaître les secrets divins qu'il enferme. Seul l'Agneau (le Christ) peut briser ce sceau qui suit les six autres sceaux symbolisant les fléaux dont l'homme est accablé (pouvoir, violence, faim, peste, mort…). Et lorsque l'Agneau ouvre le septième sceau, il se fait dans le ciel un silence d'environ une demi-heure durant lequel le chevalier est rejeté par la mer sur la grève et son adversaire la mort fait son apparition, le temps et l'espace où se jouera l'ultime révélation.

En fin de compte, le chevalier n'aura pas d'accès à cette ultime révélation. Le champ de ses interrogations se limite au terrain occupé par l'esprit renégat de l'écuyer athée et par la grâce du jongleur innocent. La raison du chevalier cherche une foi lucide à la mesure de l'homme. Face à face à la mort, il veut s'assurer de voir la vérité non pas comme dans un miroir, mais dans sa pureté, une vérité vraie, une vérité pure, une vérité authentique sans illusion. Ingmar Bergman en quête de vérité face à la mort.

Idées empruntées à http://www.cineclubdecaen.com/realisat/bergman/septiemesceau.htm

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Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-06-28

Notes