Marcus Petreius (110 – 46 av, J.-C.) fut légat et général romain. Après la défaite de Pompée au combat de Pharsale, Petreius fuit le Péloponnèse avec Caton* vers l'Afrique du Nord, où il continue sa résistance à César. Ensemble avec Titus Labienus, Petreius récolte plusieurs succès militaires contre César. Après la défaite du parti de Pompée à Thapse, Petreius s'enfuit avec Juba I (v. 85 avant JC - 46 avant JC), en berbère Yuba, roi de la Numidie orientale de 60 à 46 avant J.-C. Allié de Pompée Juba fut vaincu par Jules César à la bataille de Thapse et son royaume fut transformé en province, l'Africa nova.
Voici le récit que nous a transmis le pseudo-César:
Zama ferme ses portes à Juba (91-92)
[91] (1) Cependant le roi Juba, qui s'était sauvé du combat, fuyait avec M. Pétréius, ne marchant que la nuit, et se cachant le jour dans les habitations isolées. Enfin il arriva dans son royaume. II se présenta d'abord à Zama, où il résidait d'habitude, où étaient ses femmes, ses enfants, ses trésors et tout ce qu'il avait de plus précieux, et où il avait fait, dès le commencement de la guerre, des fortifications considérables. (2) Mais les habitants, qui, à leur grande satisfaction, venaient d'apprendre la victoire de César, lui fermèrent leurs portes...
[...]
[92] (1) Cependant ceux de Zama envoient des députés vers César, à Utique, pour l'informer de l'état des choses, et le conjurer de leur envoyer du secours avant que Juba ait rassemblé des forces pour venir les attaquer: tant qu'ils vivront, eux et leur ville seront à ses ordres. (2) Après les avoir loués de leur zèle, César les renvoie chez eux annoncer sa prochaine arrivée. En effet, dès le lendemain, il sort d'Utique, et marche avec sa cavalerie vers le royaume de Juba. (3) Sur la route, plusieurs chefs ennemis viennent vers César et le prient de leur pardonner. (4) Il cède à leurs prières. Il arrive à Zama. Le bruit de sa douceur et de sa clémence, répandu partout, attire auprès de lui presque tous les cavaliers du royaume; il les rassure et les met à couvert de tout péril.
Mort de Considius. Reddition de Verginius (93)
[...] (3) Pour C. Vergilius, quand il vit qu'enfermé dans Thapsus par mer et par terre il était hors d'état de rien entreprendre; que tous les siens étaient morts ou en fuite; que M. Caton s'était tué lui-même à Utique; que Juba était errant, abandonné, méprisé; que Sabura avait été défait avec ses troupes par Sitius; que César avait été reçu à Utique sans opposition; qu'enfin d'une si grande armée il ne restait personne pour le défendre lui et les siens, il se rendit au proconsul C. Caninius qui l'assiégeait, et, sur sa parole, lui livra la ville et tous ses biens.
[Début]
Mort de Juba et Pétréius (94)
[94] Cependant le roi Juba, repoussé de toutes les villes, désespéra de se sauver. Après avoir soupé avec Pétréius, voulant tous deux paraître mourir avec courage, ils prirent chacun une épée et se battirent. Comme Juba avait plus de force que Pétréius, il le tua sans peine. Il essaya ensuite de se percer de son épée; mais, ne pouvant y réussir, il pria un de ses esclaves de le tuer; ce qu'il obtint.