L'Encyclopédie sur la mort


Gallus Caïus Cornelius

Gaius Gaius CorneliusGallus est le premier des poètes élégiaques romains dont on connaisse l'existence. Partisan d'Octave, il se battit à ses côtés en Afrique avant d'obtenir d'Auguste la charge de préfet de l'Egypte*. Mais, condamné à l'exil par le Sénat pour ses imprudences en matière de gestion et voyant tous ses biens confisqués, il préfère se donner la mort plutôt que de supporter l'infamie. Il fut ami et protecteur du grand poète Virgile* et donna avec d'autres, tel Ovide*, son caractère amoureux et plaintif aux élégies. Ces poèmes en distiques élégiaques - c'est à dire regroupant deux vers, un hexamètre et un pentamètre - ont été repris au XVIe siècle par Ronsard* du Bellay et La fontaine.

Lors du décès de Jean-Jacques Rousseau*, Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre cite partiellement « ces deux vers que Virgile fait adresser par Gallus aux bergers de l'Arcadie, et qui faisaient allusion à un projet (Rousseau et Saint-Bernardin) dont nous nous entretrenions souvent » : Atque utinam ex vobis unus, vestrique fuissem / Aut custos gregis, aut maturae vintor uvae! - Et plût aux dieux que j'eusse été l'un de vous ou le gardien de votre troupeau, ou le vendangeur de la grappe mûrie! (La vie et les ouvrages de Jean-Jacques Rousseau, édition présentée et annotée par Raymond Trousson, Paris, Honoré Champion, « L'Âge des Lumières », 2009, p. 199)

Date de création:-1-11-30 | Date de modification:2012-04-08