Régionalisme

En 1978, la revue Critère publiait un numéro intitulé La région. Plusieurs articles de ce numéro ont conservé tout leur intérêt. C'est le cas notamment de l'article du regretté  Michel Jurdant, pionnier de l'écologie au Québec,  intitulé La région dans l'écosociété québécoise.  On trouvera cet article plus loin dans cette page

 Dans ce même numéro, Jacques Dufresne publiait un article intitulé Les régionalismes dans le monde, dont voici un extrait:

 

Rappel des finalités

«Les solidarités de base sont constituées par un tissu de liens inconditionnels semblables à ceux qui forment la tra­me des sociétés traditionnelles. Un vieillard se trouve-t-il seul dans un village, il se sent rassuré parce qu'il sait qu'un voisin lui apportera de la nourriture. Le pauvre et le malade savent qu'ils pourront raconter leurs infortunes au curé, au cordonnier ou au marchand général. Les idiots font partie du paysage familier. Certes, la pression sociale est omniprésente dans ces comportements civilisés. Il en résulte néanmoins un réseau de relations inaltérables qui constitue la seule assurance sociale qui ait jamais existé, ce que nous appelons aujourd'hui de ce nom n'étant qu'une assurance étatique.

La finalité première du politique est de veiller sur les liens inconditionnels dont chaque individu a besoin pour s'accomplir.

L'univers des liens inconditionnels étant apparenté au monde clos de l'instinct, les individus les plus créateurs s'y sentent presque toujours à l'étroit. Il faut donc veiller à ce qu'il y ait une ouverture telle qu'ils puissent eux aussi s'y accomplir. C'est la seconde finalité du politique. S'il faut que les sujets de Créon puissent exercer leur métier en paix, il faut également qu'Antigone puisse enfreindre les lois écrites par respect pour les lois non écrites.

La raison et la vie

Tels qu'on les trouve dans les sociétés traditionnelles, les réseaux de liens inconditionnels ne sont pas le produit d'une intervention de la raison. Ils sont, d'une part, le prolongement à peine réfléchi du comportement instinc­tif et, d'autre part, le fruit d'un rayonnement direct du divin. Il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour ad­mettre qu'il puisse en être ainsi. Il suffit de reconnaître que dans les sociétés traditionnelles la religion a toujours été une source d'inspiration déterminante. A la fin de Village Immobile, ouvrage qui, en raison de sa belle ri­gueur scientifique, a fait école en matière d'études loca­les, Gérard Bouchard écrit:

 

La recherche des fondements d'une solidarité villageoise nous a fait passer en revue le rôle des institutions politi­ques, de la famille et de la seigneurie. Aucune de ces institu­tions ne nous a paru susceptible de fonder l'intégration so­ciale. C'est finalement dans l'univers religieux et les ma­nifestations auxquelles il donnait lieu que nous avons cru trouver Je facteur essentiel.1


Nous voudrions aujourd'hui recréer quelque chose d'analogue, mais nous nous sommes entretemps éloignés de l'animal et du divin au point de n'en avoir conservé que la caricature. La raison est le seul instrument dont nous disposions pour agir sur notre propre destin. Or y a-t-il quelque chose de plus dérisoire que la prétention actuelle à faire renaître la vie de la raison?

Il faut se défouler, il faut se libérer! Dans le domaine psychologique et moral, l'illusion rationaliste affleure à travers cet impératif qui, en dépit de son absurdité mani­feste, est en train de devenir le leitmotiv de la majorité des occidentaux.Quoi! La raison qui limitait jadis l'expansion de nos instincts devrait maintenant intervenir pour leur donner l'élan initial?

Pourquoi cette Injection d'idéal dans la nature, sinon parce que, d'une part, nous n'estimons plus cette nature assez vigoureuse pour se réveiller par elle-même et que, d'autre part, nous sommes prêts à tous les mensonges pour avoir l'illusion de la spontanéité.

Dans le domaine écologique, le combat paraît moins insensé. On ne prétend pas refaire artificiellement le milieu naturel. On s'efforce plutôt d'annuler par des inventions humaines les effets négatifs d'inventions précédentes et on mise, quant au reste, sur le pouvoir de «resilien-ce» de la nature. C'est dans cette science qu'il faut chercher des exemples pour l'action dans les autres domaines. Ce dont précisément nous avons besoin, c'est d'une méthode permettant de mettre la raison au service de la vie sans dénaturer cette dernière.

Il faut supposer au point de départ que le pouvoir de «resilience» existe non seulement dans la nature, mais aussi dans l'homme et dans la société, que sous les cendres les plus mortes il existe encore des étincelles n'ayant besoin que d'un milieu favorable pour reprendre vie.

Descartes a défini une méthode permettant de rendre l'homme maître et souverain de la nature. La méthode que nous cherchons est destinée à remettre l'homme en symbiose avec la nature maîtrisée. Si, dans le premier cas, il fallait, pour réussir, une aptitude à distinguer les idées claires, il faut dans le second être en mesure de distinguer ce qui est authentique de ce qui est mimé. Cette faculté, qui est l'intelligence propre au vivant, se développe en même temps que la vie elle-même.

Elle est donnée. Le danger de mimétisme est inhérent au mouvement de retour à la vie. Il est particulièrement manifeste dans le domaine social. «We must, dit Jerry Brown, find a way to re-create the spirit of neighborliness.» Le mot «créer» avait d'abord servi à désigner l'action de Dieu tirant le monde du néant; il a ensuite été étendu à l'action transformatrice de l'homme. Ce dernier est maintenant invité à recréer ce qu'il a lui-même détruit par ses oeuvres antérieures. La chose est au-dessus de ses forces. Nous ne pouvons pas créer. Nous pouvons tout au plus veiller sur la flamme et souffler sur elle. Prométhée, celui qui a ravi le feu aux dieux, était lui-même un demi-dieu; nous ne sommes que des vestales. Le rêve vestalien doit remplacer le rêve prométhéen.»

Notes

1-BOUCHARD, Gérard, Le Village Immobile. Paris, Pion, 1972, p. 357.

***

MICHEL JURDANT

LA RÉGION DANS L'ÉCOSOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE

 

Nous vivons dans un monde où tout est devenu gigantesque: les entreprises, les villes, la technologie, les institutions, les Etats. La concentration de l'avoir, du savoir et du pouvoir est la conséquence inévitable d'une course à la croissance qui caractérise notre époque. Ce gigantisme et cette concentration ont certes contribué à élever le niveau de vie, mais peut-on en dire autant du mode de vie et du milieu de vie? N'est-il pas significatif qu'en 1978, nous soyons obligés de reconnaître que les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches? Il semble bien que la croissance industrielle et économique n'ait pas réussi à réduire les disparités sociales et économiques, au contraire. N'est-il pas aberrant, et surtout profondément injuste, sinon scandaleux, qu'un pays comme les Etats-Unis, avec 6 p. 100 de la population mondiale, consomme à lui seul 40 p. 100 de toutes les ressources naturelles de la planète? Une telle situation ne peut exister évidemment sans une destruction de l'environnement et un pillage du tiers monde.

Peut-on encore raisonnablement prétendre que le niveau de vie américain pourrait être étendu à toute l'humanité? Les ressources naturelles seraient-elles en quantité suffisante? Si la croissance économique et technologique de notre pays au cours de ce siècle n'a pas réussi à sortir les masses de leur pauvreté, comment peut-on raisonnablement croire que la poursuite de cette croissance puisse y parvenir? Or, c'est bien cela que nous promettent les politiciens, les scientifiques, les économistes et tous les défenseurs du soi-disant Progrès; progrès suivant lequel le bonheur est identifié à la possession de biens matériels et à la jouissance d'un niveau élevé de vie et de consommation.

Nous commençons à réaliser qu'une consommation élevée s'accompagne de déséquilibres écologiques de plus en plus graves: pollutions, nuisances spatiales, épuisement des ressources. L'homme, en intervenant de manière brutale dans les ressources de la biosphère, provoque des déséquilibres souvent irréversibles qui sont à l'origine de ce que l'on nomme aujourd'hui la crise de l'environnement. Cette crise montre surtout que l'homme a perdu le sens de la sagesse, sagesse qui faisait dire à Gandhi que «la terre produit assez pour satisfaire les besoins de chacun, mais non pour satisfaire sa cupidité».

Nous qui vivons dans l'un des pays les plus riches de la terre, nous en voulons plus, toujours plus, et avec toujours plus d'ardeur. N'est-il pas temps de prendre un temps d'arrêt et d'avouer honnêtement que peut-être nous allons dans une mauvaise direction? C'est ce que font les écologistes lorsqu'ils préconisent un nouveau style de vie, lorsqu'ils proposent de bâtir un nouveau modèle de société: l'écosociété.

L'écosociété

L'écologie nous enseigne que l'homme partage avec ses semblables et les autres êtres vivants un espace de dimension finie dans lequel les ressources sont en quantités limitées. La rapidité phénoménale de la croissance économique, industrielle et technologique imprime une pression indue sur l'ensemble des ressources naturelles de la planète. L'homme en est arrivé à entamer sérieusement ce capital plutôt que d'en extraire les revenus. C'est ce qui nous force à envisager la possibilité d'un chaos énorme résultant d'une surexploitation des ressources naturelles accompagnée d'un accroissement des inégalités sociales.rsLa prise en considération des limites écologiques de la croissance nous fait réaliser que la société court ven sa propre destruction si elle ne se choisit pas pour objectif de tendre vers plus d'équilibre, plus d'harmonie, plus detendresse. L'écologie propose l'écosociété, c'est-à-dire une société qui aura pour caractéristique de respecter les équilibres naturels. Evidemment, une telle société implique un sérieux coup de frein à la croissance: croissance démographique, mais aussi et surtout croissance économique et industrielle. Il s'agit là d'une véritable révolution culturelle par laquelle les valeurs sociales actuelles (consommation, croissance, richesse matérielle, pouvoir, ordre, profit, individualisme) seront remplacées par de nouvelles valeurs: qualité de vie, justice, paix, harmonie, tendresse, autosuffisance, convivialité, etc.

Le choix de l'écosociété implique que l'homme réapprenne à être responsable de la terre et qu'il reprenne en main son propre destin afin que les villes, les écoles, les villages, les régions, les administrations soient l'affaire de ceux qui y vivent. L'écosociété implique la fin d'un système de domination technologique que l'homme croyait pouvoir imposer à la nature. L'harmonisation des rapports entre l'homme et son environnement suppose donc le choix d'un mode de vie, d'une structure sociale et d'une technologie qui assurent l'équilibre durable des cycles vitaux de la nature. Enfin, l'écosociété n'est pas un retour en arrière mais, au contraire, elle constitue la seule réponse valable à la société nucléaire qui approche de nous à grands pas et au sein de laquelle le citoyen sera avant tout un consommateur programmé et passif qui comprendra de moins en moins la complexité inouïe d'une civilisation dominée par les scientifiques et les experts de la production.

La région, unité naturelle de l'écosociété

L'écosociété est une société d'équilibre par opposition à la société industrielle et encore plus à la société nucléaire, qui sont des sociétés de croissance. Cette notion d'équilibre dérive directement des lois de l'écologie qui nous enseignent que toutes les parties constituantes d'un écosystème sont interdépendantes. Toute surconsommation et toute surproduction provoque immanquablement des ruptures d'équilibre qui peuvent entraîner la destruction même de l'écosystème. Comme nous désirons la permanence (c'est-à-dire la survie de notre propre espèce), nous devons consommer et produire avec sagesse, c'est-à-dire avec modération ... ce qui est tout à l'opposé de ce qui nous est suggéré dans le cadre de la société industrielle sans cesse à la poursuite de plus de richesse et qui ignore systématiquement la dépendance de l'homme à l'égard du milieu naturel. Plutôt que de cultiver et multiplier les besoins, il est indispensable que nous nous orientions vers la production des seuls biens essentiels afin de diminuer notre dépendance à l'égard des forces qui échappent à notre contrôle: forces économiques, technologie, limites intrinsèques de l'environnement lui-même. Une telle approche pourrait sembler austère et rébarbative si elle ne pouvait s'accompagner d'une amélioration qualitative du cadre et du mode de vie.

Cette amélioration de la qualité de la vie nécessite, comme l'illustre si éloquemment E.F. Schumacher dans son merveilleux livre Small is beautiful, des structures plus petites, décentralisées et à la mesure de l'homme.

Les gens ne peuvent être eux-mêmes qu'au sein de petits groupes, d'une taille convenable. Il nous faut donc apprendre à penser en termes de structure articulée, capable de faire face à une multiplicité de petites unités. Si la pensée économique ne peut saisir cela, elle n'est d'aucune utilité. Si elle ne peut dépasser ses grandes abstractions: revenu national, taux de croissance, rapport capital/avantages, mobilité de la main-d'oeuvre, accumulation du capital; si elle ne peut dépasser tout cela pour établir un contact avec les réalités humaines: pauvreté, frustration, aliénation, désespoir, effondrement social, crime, évasion de la réalité, tension, congestion, laideur et mort spirituelle, mettons alors l'économie au rancart et redémarrons.

La poursuite d'une plus grande autonomie locale et régionale est donc l'une des conditions essentielles à l'avènement d'une écosociété qui se veut être une société à dimension humaine. En effet, pour que tous puissent intervenir dans la gestion de leur vie, de leur travail et de leurs loisirs, il est nécessaire que la taille des entreprises et des administrations soit telle qu'il soit possible de communiquer directement sans avoir à recourir aux énormes «machines» administratives et technocratiques si chères aux sociétés industrielles.

La région constitue à ce titre le cadre privilégié pour un grand nombre de décisions collectives, car elle constitue une entité naturelle, un véritable écosystème et parce qu'elle correspond à une population homogène ethnique-ment et culturellement. Dans une perspective écologique,

la région devient l'unité de référence pour tous les citoyens. C'est à ce niveau que se prennent la plupart des décisions collectives, surtout celles relatives à la planification du développement. A ce titre, la région joue le rôle d'une véritable confédération de villages et de villes, tandis que l'Etat-nation devient l'organe de planification d'une fédération de régions.

La région dans une écosociété

Dans le but de saisir les grands traits de ce que pourrait être le développement d'une région autonome dans le cadre d'une société écologique, imaginons ce que nous pourrions lire dans un journal de l'Abitibi au début du siècle prochain.

LaMotte, Abitibi, 16 janvier 2001

Le cap de 2 millions d'habitants, prévu dans le dernier plan décennal de développement, vient d'être atteint dans notre région avec seulement un an de retard. Quel bond prodigieux par rapport aux années 70 au cours desquelles l'avenir des 200000 habitants de la région était si sombre que la plupart d'entre eux cherchaient à la fuir le plus vite possible! Et pourtant, cette expansion démographique s'est effectuée sans dégradation du milieu de vie. Essayons d'analyser les causes profondes de cette évolution spectaculaire.

Une planification régionale très dynamique a fait suite à la grande crise écologique des années 70 et '80. La banqueroute et la pollution inouïe de la région de Montréal (comme ce fut le cas pour toutes les grandes régions urbaines du monde d'ailleurs) furent à l'origine de cet éveil collectif des Québécois aux problèmes écologiques; ce qui amena le gouvernement du Québec à mettre en branle une politique de régionalisation qui a donné le signal de départ au développement des trois grandes régions périphériques du Québec: l'Abitibi, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Gaspésie. Premier grand changement: les priorités de développement sont passées du centre (Montréal) à la périphérie (les régions appelées autrefois «marginales» mais en fait «sous-développées»). Ce fut le point de départ de l'industrialisation accélérée de notre région; industrialisation qui toutefois s'est opérée écologique-ment, c'est-à-dire «à la chinoise», «sans urbanisation excessive». La dimension maximale des villes ayant été fixée (à partir des données écologiques et socio-culturelles) à 250 000 habitants, six villes furent développées et constituent aujourd'hui les pôles de croissance de la région: Rouyn, LaSarre, Val d'Or, Amos et Matagami, en plus de la nouvelle capitale régionale^ LaMotte, ont toutes aujourd'hui dépassé le cap des 200 000 habitants.

Les études écologiques du début des années '80 La carte écologique de la région, terminée en 1984, constitua la base de la planification écologique qui déboucha sur un plan d'aménagement intégré du territoire grâce auquel aujourd'hui chaque acre de terre, chaque cours d'eau et chaque lac est utilisé au maximum par une communauté régionale qui fut la première au Québec à réaliser que son environnement et ses ressources constituaient un bien collectif. Grâce à ce plan, toutes les terres agricoles sont maintenant cultivées intensivement et on a même assisté à l'expansion du territoire cultivé jusqu'à Fort Rupert. C'est ainsi que les régions autrefois improductives de Matagami et de Lebel-sur-Quévillon sont aujourd'hui des zones où l'agriculture est florissante. Les agronomes du ministère régional de l'Agriculture nous disent que l'objectif de l'autosuffisance agricole de notre région est atteint à 60%.

La crise alimentaire mondiale des années 70 et '80 a débouché sur une série d'accords internationaux qui, en interdisant certaines pratiques comme l'alimentation du bétail par de la farine de poisson et en établissant une politique mondiale des prix des denrées alimentaires, ont contribué grandement à rentabiliser l'agriculture des régions comme la nôtre.

La crise énergétique des années 70 et '80 En face de la menace de pénurie de pétrole, les gouvernements fédéral et provinciaux ont fini par décider de choisir notre région comme territoire-pilote pour l'établissement d'un réseau moderne de transports en commun, à l'aide des réserves d'énergie hydro-électrique du territoire de la Baie James. C'est ainsi que les six principales agglomérations de la région sont maintenant reliées entre elles par des réseaux ultra-rapides de chemins de fer électriques et que les habitants de notre région peuvent effectuer les 345 milles du trajet Val d'Or-Montréal en un peu moins de trois heures grâce au «train-bleu» mis en service dès 1989. Cette amélioration dans les transports a contribué énormément au bonheur des habitants de notre région qui est devenue d'ailleurs, comme chacun le sait, un pôle d'attraction culturel.

La nouvelle mentalité écologique contribua grandement au succès du développement de notre région. Cette nouvelle mentalité nous fit accepter de nouvelles valeurs concernant la qualité de la vie. Nous avons appris à vivre collectivement et c'est par la poursuite d'une qualité de vie collective plutôt qu'individuelle que nous avons réussi à compenser ce que nous avons perdu(?): notre soi-disant «niveau de vie» des années '70.

L'exode urbain des années '90 a définitivement pris le pas sur l'exode rural qui caractérisait les années '50 à '75. Le milieu de vie des grandes villes était devenu si intolérable que, malgré leur haut «niveau de vie», des dizaines de milliers de gens, surtout parmi les jeunes, sont venus dans notre région s'y établir en permanence. Ne peut-on pas voir là la juste revanche de la nature sur la technique qui croyait la vaincre?

 

Articles





Articles récents