La crosse

Jean-Jules Jusserand
IV



Assis devant sa table, un enlumineur français du quatorzième siècle se penche sur une feuille de parchemin; le texte qu'il doit illustrer a pour objet les Propriétés des Choses et, entre autres «choses», l'homme à ses différents âges. Il est arrivé au chapitre de l'Adolescence, et un carré blanc a été ménagé par le scribe pour un dessin. Attentif et réfléchi, il trace l'image des Français qui furent jeunes il y a cinq siècles; il s'applique à synthétiser d'une manière simple et claire la figure de l'adolescent. Les symboles et emblèmes étaient alors d'un usage courant et l'imagier se tirait, au moyen d'un attribut, de la difficulté de peindre une qualité morale. L'idée de majesté, par exemple, éveillait en son esprit l'image d'un sceptre, et il donnait un sceptre à Dieu le Père pour représenter sa majesté. Ayant à peindre un adolescent, il figure un jeune homme debout, la tunique serrée à la taille et tenant à la main, pour attribut unique, un bâton recourbé à son extrémité inférieure en forme de crosse 78.

Pour la race vigoureuse et essentiellement sportive qu'étaient nos ancêtres, la crosse, le principal des instruments employés au moyen âge dans les menus jeux d'exercice, était un attribut, fort bien choisi, de la jeunesse. Le bâton crochu précéda la raquette et le maillet; ses transformations et variétés furent innombrables; quantité de jeux se rattachent à lui, célèbres, depuis, sous leurs noms plus ou moins modernes de mail, billard, gouret, croquet, hockey, golf, cricket et bien d'autres. La crosse est l'ancêtre de tous et figure, dans la famille des jeux, comme une sorte de mère Gigogne à la postérité innombrable et multiforme.

Il est constamment question de crosse et de crosseurs dans nos vieux documents. «Crossare, dit Du Cange, du français crosser, chasser une balle avec un bâton recourbé; de là crosseur, celui qui chasse la balle.»

Parmi les marchands établis à Paris au treizième siècle et payant la taille figurent deux crossetiers. Géraud, qui a publié le rôle de cet impôt, embarrassé pour expliquer ce métier, dit que les crossetiers fabriquaient des béquilles pour impotents et des cannes pour vieillards 79. Dans la réalité, ils travaillaient, au contraire, pour la jeunesse la plus ingambe et confectionnaient ces crosses dont il était fait usage dans les rues des villes aussi bien que sur les routes des campagnes. Le métier avait ses raffinements, car les différentes variantes du jeu demandaient des crosses différentes, et le bon crossetier savait tenir compte des nécessités de chaque exercice.

Au moyen de cette crosse, en effet, on chassait une balle, une boule, un morceau de bois, vers un trou, vers un but constitué par un ou plusieurs bâtons plantés en terre, vers un cercle tracé sur le sol, vers un camp marqué par une raie. Tantôt, chacun ayant sa boule, on luttait à qui atteindrait le but ou le trou en moins de coups; tantôt, divisés en deux groupes et se disputant la même boule, les joueurs avaient des buts, des cercles, des camps ou des trous à attaquer ou à défendre, la défense consistant à renvoyer la balle et protéger à coups de crosse le trou, le camp, la limite quelconque qui leur était assignée. Dans des jeux comme la soule, où l'on chassait d'ordinaire le ballon directement avec le pied ou le poing, une variante fut de bonne heure introduite qui permettait l'usage du bâton recourbé comme propulseur du projectile qui était tantôt une boule de bois, tantôt, comme dans la soule usuelle, une boule ou «boulaie» de cuir. On appelait cela souler ou chouler à la crosse 80.
    Un esteuf me faut pour jouer
    Et une crosse pour souler,
dit Jeunesse dans le Pèlerinage de Vie Humaine 81.

La crosse proprement dite et la soule à la crosse figurent parmi les amusements favoris du sire de Gouberville et de ses serviteurs et amis: «Vêpres dites, nous fûmes jusques à la nuit à crosser près de l'église. – Après vêpres (dimanche gras, 1554), les hommes mariés contre les non mariés crossèrent à la Petite-Champagne jusques à la nuit.» Les curés et vicaires de la région prennent part à ce jeu sous ses deux formes; on voit dans le Journal un curé qui «bâtonne à la choule tout le reste du jour» 82.

A ce jeu comme à tous autres, on jouait dur; les mêlées étaient furieuses; les boules volaient, les crosses tournoyaient; de là crânes fendus et nez aplatis, surprise et indignation des Dallington de passage. Il s'ensuivait des poursuites judiciaires; mais, heureusement pour les joueurs, prévalait une sorte de droit prétorien, qui classait les meurtres et blessures provenant du jeu parmi les crimes passionnels, et renvoyait indemnes les crosseurs trop ardents. Les «lettres de rémission» leur faisant grâce abondent: «Comme ils jouaient à un certain jeu appelé choler de la crosse... la boule dudit jeu fut envoyée par l'un des compagnons en haut en l'air,» et il en résulta un malheur pour lequel grâce est accordée au compagnon (année 1387). «Ainsi que lesdits enfants crossaient ensemble, icelui suppliant frappa ledit Jehan d'une crosse qu'il tenait.» Amnistie au coupable qui a été entraîné par la passion du jeu (année 1397) 83. Même verdeur au seizième siècle: une miniature du Livre d'Ango, peint à Rouen vers 1514, et conservé à la Bibliothèque Nationale, représente des enfants jouant à la crosse; l'un d'eux a reçu un coup sur le nez et saigne abondamment; la partie continue comme si de rien n'était 84.

On peut voir une autre preuve de la vivacité du jeu dans le sens figuré que prit, au cours des âges, le mot crosser: il signifia, par métaphore, traiter rudement. Il en fut de ce jeu comme des jeux de quintaine et de ballon au pied; les expressions tirées des uns et des autres avaient, au figuré, un sens tout pareil. Saint-Simon, par exemple, disait que les Jésuites, «tôt ou tard (crosseraient) les Sulpiciens avec le pied.» Se crosser ne voulait pas dire, comme en anglais, faire le signe de la croix, se signer; mais se quereller, se battre.

Crosse et crosseurs sont fréquemment représentés par nos miniaturistes et émailleurs. Une burette émaillée, d'un travail exquis et très probablement français, longtemps conservée dans l'église Sainte-Marie à Elseneur et maintenant au Musée National de Copenhague, représente des crosseurs du commencement du quatorzième siècle; ils se disputent, à coups de crosse, la même balle, comme dans le gouret ou hockey moderne, descendant incontesté et représentant actuel du jeu des ancêtres.

Les miniatures du Livre d'heures de la duchesse de Bourgogne (quinzième siècle), conservé à Chantilly, représentent, autour des pages du calendrier, une variété de jeux et notamment plusieurs formes de celui-ci. Tantôt on pousse des balles ou billes de bois vers un but consistant en un bâton fiché en terre; tantôt une seule bille, beaucoup plus grosse, de la dimension d'un ballon et apparemment en cuir, est chassée à coups de crosse par les joueurs divisés en deux camps. Le dessinateur a représenté, dans ce dernier cas, une partie de soule à la crosse. Sur un autre feuillet est peinte la Nativité; on y voit les bergers jouer à la crosse pour passer le temps et se réchauffer en attendant que l'ange vienne. On jouait, en effet, volontiers l'hiver, d'abord parce que c'est le moment des loisirs à la campagne, ensuite parce que c'était un excellent jeu pour combattre le froid. En faveur sinon à Bethléem, du moins en France dès le treizième siècle et sans doute plus tôt encore, le jeu ne l'était pas moins au seizième et au dix-septième, comme le prouvent les ordonnances de police le rangeant au nombre «des exercices dangereux dans les rues» 85.

Les miniatures, et en particulier celles du Livre d'heures de Chantilly, plus tard les gravures populaires, montrent comment la crosse prenait des formes diverses, s'adaptant aux différents jeux qui devaient sortir de l'exercice primitif et vivre d'une vie propre. La courbure, dans certains cas, était prononcée, mais l'extrémité du bâton demeurait relativement légère; dans d'autres, l'extrémité s'alourdissait et terminait la crosse par une sorte de marteau ou maillet; dans d'autres cas, enfin, la courbure s'effaçait et l'instrument, mince à la poignée, large à l'autre bout, se rapprochait de la batte du cricket moderne 86. De là ces jeux variés, savamment réglementés depuis et cultivés un peu partout en Europe.

La forme qui consistait à pousser, à coups de crosse, chacun sa boule, vers des buts ou dans des trous avec le moins de coups possible, a donné le jeu qui se pratique encore dans les Flandres, qui se joue en Hollande, qui fut une des passions de l'ancienne Écosse (passion qui dure toujours), a gagné l'Angleterre et nous est revenu sous le nom de golf. Elle a aussi donné le mail, le croquet, le billard, dont nous parlerons plus loin.

La forme qui consistait dans l'attaque et la défense de buts ou camps, par deux groupes adverses chassant et se disputant la même balle, a compris, d'abord, le jeu de crosse proprement dit, conservé tel quel et couramment pratiqué encore, au dix-neuvième siècle, à l'état natif, si l'on peut s'exprimer ainsi, dans nos départements du nord et de l'ouest; dans la Bretagne, peut-être la plus sportive, tout en étant la plus celtique, de nos provinces. Nulle différence avec le jeu du moyen âge; mêmes règles, même ardeur, mêmes compétitions, mêmes dangers; même besoin pour les joueurs de «lettres de rémission» après les parties. «Les adolescents de deux hameaux, écrit un témoin oculaire d'une partie bretonne, se sont défiés au jeu de la crosse, jeu presque guerrier, car il exige de l'adresse, de la vigueur et le courage de souffrir; peu de joueurs voient la fin de la partie sans quelque blessure ou contusion.»

Les lois du jeu sont les suivantes: «Le nombre des combattants a été réglé et chaque armée a chargé un plénipotentiaire de déterminer, d'accord, la longueur de la ligne à parcourir. A chacune des extrémités de cette ligne, les deux camps ennemis ont creusé une fossette ou trou circulaire destiné à recevoir la bille appelée horell 87; c'est là qu'est leur Capitole. Puis, à moitié chemin de chaque quartier général, un neutre, qui doit donner le signal de l'attaque, a tracé un cercle au centre duquel il a déposé la bille dont on va se disputer la conquête.»

La bille est tantôt de bois, tantôt de pierre. On attend, dans le silence et l'immobilité, le signal. Il est donné; aussitôt s'élève «le plus bruyant tumulte»; les crosses se mêlent, se croisent, se choquent, et leurs coups redoublés labourent le champ de bataille, font voltiger au loin des nuages de gravier et de poussière. Chaque fois que le horell est chassé avec force, les deux bandes courent à sa poursuite, et reforment sur un autre point une ardente mêlée, s'évertuant à le diriger, chacun vers la fossette de son camp. La bille reçoit une grêle de coups, avance, recule, avec la rapidité de l'éclair, et parcourt des milliers de fois le terrain dans tous les sens.» Parfois les combattants épuisés conviennent d'une trêve, puis recommencent la bataille; d'étourdissants cris de joie célèbrent la victoire 88.

Cette forme du jeu a donné le hockey ou gouret, et plusieurs autres exercices tous fameux et tous d'origine ancienne. Un des plus brillants sports compris dans la série des Nordiska Spelen, qui charment en Suède les longs hivers du nord, consiste dans le hockey sur la glace, également pratiqué au Canada, aux États-Unis, etc. Les joueurs, montés sur patins, se disputent la balle à coups de crosse; patins à part, nous retrouvons le même jeu dans l'ancienne France, où on soulait volontiers à la crosse, notamment en Auvergne, sur les étangs gelés; dans ce cas, pour mieux glisser, la boule était toujours de bois et non de cuir 89. Joué sur le sol plus souvent encore que sur la glace, le hockey n'est que l'ancien jeu de crosse, et son nom même l'indique: hockey signifie crosse, de hook, crochet.

A la même catégorie se rattache encore le jeu de «Lacrosse», pratiqué surtout au Canada, ramené en France ainsi baptisé, d'un seul mot, et où les deux partis attaquent et défendent des buts, chassant la balle avec une crosse garnie d'un filet qui donne à l'instrument l'apparence d'une demi raquette allongée; le jeu du «chat», qui se jouait jadis sous ce nom entre autres; l'un des plus populaires, des plus répandus et des plus simples, chéri des gamins des villes, mal vu de la police, qui toutefois n'a pu encore l'effacer entièrement, en province surtout. Au lieu d'une boule, on se sert d'un bout de bois, pointu aux deux bouts, que les joueurs font sauter en l'air au moyen d'un bâtonnet et qu'il s'agit de faire entrer ou empêcher d'entrer dans des trous servant de but ou dans des cercles ou camps tracés sur le sol. Le jeu du «chat», mentionné sous ce nom dans un acte de 1347 90, survit dans plusieurs provinces, avec des variantes, sous des appellations diverses: quinet, dans le Lyonnais; caille, dans la Bresse; picotin, dans le Vivarais; pirouette, dans le Périgord. Les deux dernières variétés étaient connues de Gargantua et figurent dans la prodigieuse liste de ses jeux, qui étaient au nombre de deux cent vingt et un, mais qui n'exigeaient pas tous une force de géant, car beaucoup sont des jeux de cartes 91.

Le quinet était, dans mon enfance, la gaieté des rues de Lyon; les grands joueurs avaient des quinets de luxe faits au tour; les petits joueurs, c'est-à-dire la multitude, en avaient de fort modestes, taillés d'ordinaire dans des bouts de sapin détournés de leur destination primitive, qui était de servir d'allume feux; la jeunesse des rues s'en approvisionnait «subtilement». La police, assure-t-on, a fini par avoir raison de cet exercice, jugé dangereux pour les passants et pour les vitres des maisons: on a vu que c'était déjà l'opinion de Delamare sous Louis XIV; elle a prévalu à la longue dans les grandes cités.

Le jeu du chat était connu de nos voisins d'Angleterre, et, chez eux, un grand souvenir historique et religieux s'y rattache. Le fameux Bunyan, auteur du «Voyage du Pèlerin», était au milieu d'une partie lorsque, juste au moment où il allait «frapper le chat», il eut la vision qui changea le cours de sa vie: «Veux-tu abandonner tes péchés et aller au ciel, ou garder tes péchés et aller en enfer?» Cette voix qu'il entendit décida de son sort et de sa conversion; toutefois Bunyan avoue honnêtement qu'il commença par finir sa partie 92.

Aux mêmes origines encore se rattache un jeu bien plus célèbre, le jeu de cricket, illustre entre tous en Angleterre, si aimé, et adopté d'un si bon coeur par nos voisins, qu'il est généralement considéré comme autochtone, bien qu'il n'en soit rien. Les cricketeurs d'Angleterre descendent des anciens crosseurs de France, et le nom même du jeu est français: criquet désignait un bâton planté en terre, qui servait de but dans une des formes du jeu. Des textes français, fort antérieurs aux plus anciens textes anglais, ne laissent aucun doute à cet égard: «Le suppliant arriva en un lieu où on jouait à la boule, près d'une attache ou criquet 93,» année 1478. Le plus vieux document anglais où le mot figure est seulement de 1598 94.

L'origine française du jeu, variété du jeu de crosse, est encore montrée par l'Anglais Cotgrave, qui, dans son célèbre dictionnaire des langues anglaise et française, dit: «Crosse, bâton recourbé avec lequel les jeunes garçons jouent au cricket. — Crosser, jouer au cricket 95.» Dans le non moins célèbre dictionnaire de Murray, la plus haute autorité contemporaine, on lit, de même: «Le mot cricket semble être le même que le français criquet 96.» (1893.)

Le jeu n'est, en effet, autre chose qu'une variété du jeu de crosse ou de soule à la crosse. Le but qu'il s'agit d'atteindre ou de défendre, le guichet, le wicket des Anglais, est une réduction du but dont on se servait dans certains jeux de soule proprement dite et qui figure dans la représentation de ce jeu donnée plus haut.

Notes
78. Le Livre des Propriétés des Choses, traduit par Jehan Corbichon, par ordre du feu roi Charles V de France. Ms. Fr. 22532, à la Bibliothèque Nationale, fol. 84.
79. Paris sous Philippe le Bel... d'après le rôle de la taille... en 1292, éd. Géraud, Paris, 1837, in-4°, p. 504.
80. «Comme le premier jour de janvier... plusieurs jeunes gens de la ville et paroisse de la Chelles en Beauvoisis feussent assemblez pour chouler à la crosse les uns contre les autres...» Texte de 1381, dans Du Cange, au mot Crossare. Exemple de boules de cuir: «Item, pour xvj boulaies de cuir, 2 sols pièce.» Compte de 1336; ibid., au mot Bola.
81. Par Deguileville, XIVe siècle, Londres, 1893, p. 370.
82. Journal, éd. E. de Robillard de Beaurepaire, Caen, 1892, in-4° pp. 71, 72, 176. Ces allusions sont nombreuses; le sire «croche» en personne très souvent.
83. Du Cange, aux mots Crossare et Billa.
84. Ms. Lat. Nouv. Acquis. 392, fol. 130 (provient de la collection du comte de Bastard).
85. Delamare, Traité de la police et Dictionnaire de Trévoux, au mot Crosser.
86. Miniature du «Livre d'Ango», fol. 39.
87. Horell est là poux horet. Horet, gouret — cochonnet.
88. Vie des Bretons, dessins d'O. Perrin, texte d'A. Bouet, 2e éd., Paris, 1844, t. I, p. 121.
89. «Pour qu'elles glissent mieux sur les surfaces glacées,» par ex. à Chauriat, dans le Puy-de-Dôme. Alex. Sorel, le Jeu de la choule, 1894, p. 395.
90. Dans Siméon Luce (la France pendant la guerre de Cent Ans, 1890, p. 124), qui émet toutefois à ce sujet une hypothèse inadmissible, car elle exclurait l'usage d'un bâton ou miséricorde que mentionne précisément le texte. Sur la survivance de ce jeu en Écosse, voir R. C. Maclagan, Games… of Argyleshire, Londres, 1901, p. 16.
91. Liv. I, chap. XXII: «Les jeux de Gargantua.» Le jeu de quinque, mentionné dès le quatorzième siècle, se rattache à la même famille. On se servait dans ce jeu d'une boule, mais le serveur la frappait, comme au quinet, pendant qu'elle était en l'air: «Quand Félix voulut biller son coup, il prit sa bille, et, la cuidant férir, elle écheut à terre, et, en ce faisant, dit: tirez-vous arrière; je doubte que mon billouer, appelé en aucuns lieux quinque, ne m'échappe.» Texte de 1389, dans Du Cange, au mot Billa.
92. «As I was in the midst of a game of cat, and having struck it one blow from the hole, just as I was about to strike it the second time, a voice did suddenly, dart from heaven into my soul, which said: Wilt thou leave thy sins and go to heaven, or have thy sins and go to hell?... Thus I stood in the midst o f my play, before all that were present; but yet I told them nothing, but... I returned desperately to my sport again.» Grace abounding to the chief of sinners (1re éd., 1666).
93. Dans Du Cange au mot Crieia. Une «attache» est un bâton, un échalas; ce sens, qui est certain, ne laisse aucun doute sur celui de criquet.
94. Un certain John Denwick déclare, à cette date, qu'il jouait dans son enfance, étant à Guildford, au «creckett and other playes». New English Dictionary on historical principles, de Murray, Oxford, t. II, au mot Cricket.
95. A French English Dictionary, 1re éd., Londres, 1611, 2e, augmentée par Howell, 1650, in-fol.
96.»The word appears to be the same as Fr. criquet.» Ibid. Murray signale encore que Urquhart, traduisant Rabelais en anglais en 1653, met cricket là où son modèle avait mis crosse; c'est-à-dire au chap. XXII, liv. I, consacré aux «jeux de Gargantua», parmi lesquels figurent la crosse et la soule.

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